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Guide Betclic Élite 2023-24 – Monaco : l’hyper-favori

Qui peut empêcher l'AS Monaco d’être de nouveau champion de France ? Probablement juste la Roca Team. Le roster monégasque est démesuré pour la compétition nationale. Le coach Sasa Obradovic va devoir mettre tout ça en musique et gérer le temps de jeu et les égos.


Champion de France, premier de la saison régulière, vainqueur de la Coupe de France, quatrième de la saison régulière d’Euroleague et troisième du Final Four. Le palmarès de l’AS Monaco pour la saison 2022-23 n’a pas été vu dans le basket français depuis le Limoges de la première moitié des années 90. « C’est la meilleure année de ma vie », n’a pas hésité à clamer le coach Sasa Obradovic. « Ce groupe était exceptionnel, avec de fortes qualités et personnalités, des joueurs qui fonctionnent ensemble. On a connu beaucoup de hauts et de bas, mais je suis reconnaissant envers mon président (Aleksey Fedorychev) d'avoir été mis dans cette situation de pouvoir coacher ce groupe. Ce n’est pas facile d’avoir une telle opportunité dans une carrière. »

Très bien. Malgré tout, le coach serbe, bien que toujours son contrat, a douté un moment que la direction monégasque lui permette de poursuivre son œuvre sur le Rocher. « J'ai besoin de savoir ce qu'il en est pour l'année prochaine et la vision du club sur mon futur. Il est important d'avoir un respect mutuel afin de commencer la nouvelle saison sur de bonnes bases. S'il y a un doute sur la possibilité de répéter notre succès - qui, à mon avis, est assez difficile -, il faudra me le dire », avait-il confié à Mozzart Sport. Sasa Obradovic a été conforté dans sa position mais on sent que la fameuse pression est encore plus forte en cette rentrée que lors de l’exercice précédent.

Kemba Walker et trois internationaux

L’AS Monaco pourrait reprendre à son compte la devise « plus haut, plus vite, plus fort ». Depuis la gare de Nationale 2, elle est lancée tel un TGV vers le sommets européens et on se demande où se trouve la station finale. Elle a encore frappé les imaginations dans son recrutement en enrôlant le meneur américain Kemba Walker, qui fut longtemps estampillé cinq étoiles mais dont la fin de parcours en NBA a été pourri par une blessure au genou.

Kemba Walker © AS Monaco

Dans une interview sur le site du club, la star américaine a voulu se montrer rassurant sur son état de santé et sa motivation. « Ça a été vraiment très dur pour moi. Mais je veux laisser ces années difficiles derrière moi. Et c’est pour ça que je continue à bosser et m’entraîner d’arrache-pied. Comme je l’ai déjà dit, j’aime tellement ce jeu, que je ne veux pas encore l’abandonner. Je ne pense pas que mon temps soit encore écoulé. Je veux continuer jusqu’à que je n’en puisse plus. M’amuser, prendre du plaisir, être entouré de gens formidables. Je me réjouis de cette opportunité à Monaco, et je veux aider à construire quelque chose. » On jugera sur pièces.

Ce qui a été tout autant impressionnant durant la période estivale, c’est que le club monégasque a fait re-signer tous ses joueurs cadres - la venue de Chima Moneke dans un effectif à rallonge s’est soldée par un échec - y compris Mike James qui semblait pourtant sur le départ. Il a embauché par ailleurs trois internationaux français qui ont été chacun à leur tour médaillés avec l’équipe nationale : Terry Tarpey, Mam Jaiteh et Petr Cornelie. Là aussi, il faut remonter à l’époque dorée du CSP Limoges pour se souvenir de pareil assemblage d’étoiles bleues.

Faire encore mieux

Avec un tel roster, Monaco est l’hyper-favori pour le titre de champion de France et ne pas y parvenir serait un accident industriel. C’est une équipe bâtie pour retourner au Final Four de l’Euroleague. « Oui, il est clairement possible de faire mieux. Pour Monaco, surtout avec leur vitesse de croisière. Ce qui est impressionnant, c’est leur capacité à évoluer aussi vite. J’ai rarement vu ça, chez un club si jeune, franchir des étapes à cette allure. Et je pense clairement qu’en ce sens, l’objectif cette année doit être de remporter l’Euroleague. Il y a l’équipe pour, il y a tout ce qu’il faut. L’Euroleague et le championnat, c’est ce qu’on doit viser », n’a pas hésité à lancer Petr Cornélie.

Des propos comparables sont sortis de la bouche de Donta Hall. « Honnêtement, sur ces deux années passées à Monaco, il y a toujours eu une progression, avec des saisons toujours meilleures les unes que les autres. Mais j’ai l’impression que c’est un travail inachevé. Par exemple, l’an dernier, on arrive en finale du championnat de France et on perd lors du game 5. Puis cette fois, nous sommes champions mais nous perdons dans le dernier carré du Final Four d’Euroleague. En discutant avec mes coéquipiers, nous savons que nous sommes tous concernés et que nous voulons encore faire mieux. Tous les gars ont le même état d’esprit pour faire quelque chose de spécial. C'est pour cela que j’ai décidé de rester à Monaco. »

Toujours un seul ballon

Voilà donc le profil et les ambitions de l’AS Monaco. Il n’a échappé à personne qu’avec Mike James, Kemba Walker, Elie Okobo, Jordan Loyd et Matthew Strazel, Monaco possède sur le papier une ligne arrière supersonique. Toujours pour Mozzart Sport, Sasa Obradovic a pris soin de prévenir : « La signature de (Kemba) Walker donne un certain poids et une nouvelle dimension. Cependant, nous devons voir dans un premier temps voir dans quel état il se trouve, s'il sera en mesure de répondre aux attentes élevées »... et de lâcher une phrase lourde de sens : « L'année dernière, nous avions besoin de trois ballons, maintenant nous en avons besoin d'encore plus. »



Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonNiveauBilanRangPlayoffsTop scoreurBudget
2018-19Jeep Élite24-102eFinalisteElmedin Kikanovic (15,1)8,09 M€
2019-20Jeep Élite21-41er(Annulée)Norris Cole (14,3)9,06 M€
2020-21Jeep Élite24-104eDemi-finalisteRob Gray (13,7)7,54 M€
2021-22Betclic Élite25-92eFinalisteMike James (14,9)14,13 M€
2022-23Betclic Élite26-81erChampionMike James (13,9)20,72 M€

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Mike James (2024), Donta Hall (2025), Elie Okobo (2024), Jordan Loyd (2024), Yakuba Ouattara (prolongation, 2024), Alpha Diallo (2025), Jaron Blossomgame (prolongation, 2024), John Brown III (2024), Matthew Strazel (2025), Sasa Obradovic (coach, 2025), Donatas Motiejunas (prolongation 2025)
Arrivées : Terry Tarpey (Le Mans, 2026), Mouhammadou Jaiteh (Virtus Bologne/Italie, 2025), Théo Pichard (INSEP/NM1), Petr Cornelie (Real Madrid/Espagne, 2026), Kemba Walker (Dallas Mavericks/NBA, 2024)
Départs : Ambroise Couture (Pont-de-Cheruy/NM1), Chima Moneke (Baskonia/Espagne), Yoan Makoundou (prêt, Buducnost Podgorica/ABA League)

Effectif 2023-2024 : Kemba Walker, Mike James, Matthew Strazel, Théo Pichard, Elie Okobo, Jordan Loyd, Yakuba Ouattara, Terry Tarpey, Alpha Diallo, Jaron Blossomgame, John Brown III, Petr Cornelie, Mam Jaiteh, Donta Hall, Donatas Motiejunas

Staff sportif

Coach : Sasa Obradovic (54 ans)
Assistants : Mirko Ocolkojic, Manuchar Markoishvili (36 ans), Sergiy Gladyr (34 ans)
Préparateur physique : Diego Goncalves et Dimitri Degrigny

Front office

Président : Aleksej Fedoricsev (67 ans)
Vice-président : Sergei Dyadechko (48 ans)
Directeur exécutif : Oleksiy Yefimov (35 ans)

Salle : Gaston-Médecin (4 472 places)



Les joueurs

Le cinq majeur

Mike James

L’un des joueurs les plus brillants de l’histoire de l’Euroleague, mais aussi controversé car il peut se montrer individualiste et l’homme est caractériel. Il peut survoler un match mais aussi semblé s’en désintéresser. Cet été aurait pu voir son départ de la Roca Team après deux saisons -il a été fortement question d’Olympiakos comme destination-, mais il va honorer la deuxième année du contrat prolongé en 2022. Il a joué dans plusieurs grands clubs d’Euroleague mais Ettore Messina n’en voulait plus à Milan et son histoire avec Dimitris Itoudis s’est mal terminée au CSKA Moscou… Comme avec Zvezdan Mitrovic à Monaco. 49 matches en NBA avec un certain impact : 8,9 points, 3,7 passes. Elu dans le 2e Cinq Majeur de l’Euroleague en 2022-23 mais pas un sérieux candidat au titre de MVP de la Betclic Elite. Plus gros salaire de l’histoire de la LNB à 2 millions d’euros la saison dernière. Grand pote de Kevin Durant qui est venu l’encourager sur place.

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Kemba Walker

Sinon Tony Parker et son passage durant le lockout NBA, c’est le joueur avec le CV le mieux garni qui soit jamais venu en France. Ce natif du Bronx a été champion NCAA avec Connecticut en 2011 en ayant été élu Meilleur Joueur du tournoi, 4 fois sélectionné au All-Star Game (la dernière fois en 2020), All-NBA Third Team en 2019, 750 matches en NBA à 19,3 points et 5,3 passes de moyenne, meilleur marqueur de l’histoire de la franchise des Charlotte Hornets avec un record de 60 points contre Philadelphie. Il a gagné près de 200 millions de dollars en carrière. Kemba Walker a disputé la Coupe du monde 2019 avec Team USA à 14,4 points et 5,4 passes. Une capacité d’accélération phénoménale, un dribble insaisissable, shooteur d’élite à trois-points (39,9% en 2016-17). Pourquoi est-il là ? Un genou défectueux l’a empêché de jouer davantage que 9 matches la saison dernière. Il a d’ailleurs suivi durant la préparation un programme et un protocole spécifique sur au minimum de trois semaines avec comme objectif de le lancer pour le début de l’Euroleague.

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Alpha Diallo

L’une des bonnes affaires de l’AS Monaco. Il devait signer pour trois ans avec le Panathinaikos mais le club grec s’était rétracté. Il émergeait à seulement 160 000 euros pour sa première saison (2021-22) dans la Principauté avant de faire un bond à 700 00 euros. Il a grandi à Harlem et il a été formé à Providence, à trois heures de New York, il est arrivé en Europe par le petite porte (Lavrio en Grèce). Il possède les passeports américain et guinéen, ce qui lui a permis de participer cet été au Pré-qualification olympique au Nigeria, carburant à 20,3 points, 7,3 rebonds et 7,7 passes. Mobile, fluide, collectif, bon défenseur, il peut couvrir les postes 3 et 4. 4e intercepteur de l’Euroleague (1,3). Il lui reste encore deux ans de contrat.

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John Brown III

L’Américain a prolongé son contrat cet été. Membre inamovible du cinq de départ, il est apprécié pour sa détermination, son énergie perpétuelle, sa rigueur défensive. Il aime être un joueur de l’ombre qui fait les tâches ingrates. Il fut élu défenseur de VTB League en 2021. En finale de la Betclic Elite, c’est lui qui s’est farci avec succès Victor Wembanyama. La saison précédente, avec Kazan, il avait battu le record d’interceptions en Euroleague (66 soit 2,8 par match) détenu par Manu Ginobili depuis 2001. On le reconnaît de suite sur le terrain par ses lunettes de protection. Il a porté les maillots de quatre clubs italiens (Rome, Trévise, Brindisi et Brescia). Elevé par sa mère et sa grand-mère dans un environnement pauvre de Jacksonville, Floride.

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Donatas Motiejunas

Le pivot lituanien a également prolongé son séjour en terre monégasque pour deux années supplémentaires. Son retour en Europe après une décennie en NBA, G-League et Chine- a été un franc succès. Il a cumulé 251 matches en NBA essentiellement aux Houston Rockets avec une pointe à 12 points et 5,9 rebonds en 2014-15. Une superbe technique dos au panier, un shoot en crochet très efficace, il s’est doté d’un tir à trois-points si efficace qu’il a transformé 55,6% de ses tentatives -pas tout à fait assez pour être le numéro 1 du championnat. Une grosse éthique de travail. Médaillé d’argent à l’Euro de 2013, il a fait son retour en équipe de Lituanie à l’occasion de la Coupe du monde, profitant de l’absence de Domantas Sabonis pour être un parfait relais de Jonas Valanciunas. Il s’est tatoué sur la poitrine un aigle tenant un ballon de basket. Il est fan du Bayern Munich football.

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Les remplaçants

Matthew Strazel

Quand on a tout juste 21 ans, ce n’est pas facile de tenir son rang dans une équipe comme Monaco surchargée en stars et encore plus cette saison dans sa ligne arrière. Et le natif de Bourg-la-Reine réussit très bien ses missions, sans peur et sans beaucoup de reproches. Il a fait ses classes à Marne-la-Vallée avant de rejoindre l’ASVEL. Alors qu’il avait prolongé son contrat jusqu’en 2025, il s’est tourné vers l’ASM. Médaillé d’argent à la Coupe du monde U19 en 2021. Partenaire d’entraînement de l’équipe de France pour la Coupe du monde, il pourrait y faire sa place après les Jeux de Paris. Il ne porte pas le numéro 32 en honneur à Magic Johnson mais parce qu’il a trois frères et deux sœurs. Un de ses objectifs est de jouer pour le Real Madrid.

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Jordan Loyd

Souffrant du rachis lombaire, il a subi une intervention aux Etats-Unis et son indisponibilité va l’amener quelques semaines après la reprise de l’Euroleague fixée au 5 octobre. C’est paradoxal de le lister comme remplaçant car c’est le MVP des finales 2023 de la Betclic Elite. Un tueur qui aime les money time pour marquer les points décisifs et il peut aussi créer pour les autres. Son coach dit qu’il a des cojones et fait remarquer qu’il avait déjà remporté des titres en Serbie et en Adriatic League en 2021 (Etoile Rouge avec déjà Sasa Obradovic comme coach) et en VTB League en 2022 (Zenit Saint-Petersbourg). 12 matches aux Toronto Raptors en 2019, tous de saison régulière, ce qui a fait de lui fortuitement un champion NBA. Il est devenu père d’une petite fille juste avant les playoffs.

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Elie Okobo

Le Bordelais sort d’une Coupe du monde décevante en comparaison de ce qu’il a démontré en club ces deux dernières années. Sa main gauche est magique et il peut scorer dans n’importe quelle position, en déséquilibre dans la peinture ou après step back à trois-points. MVP des finales 2022 avec l’ASVEL contre Monaco. Après trois ans à Pau, il avait été choisi en 31e position par les Phoenix Suns en 2018. Son passage en NBA lui a rapporté 2,65 millions de dollars pour 108 matches. Une opération à la cheville droite l’a mis hors circuit et contraint de revenir en Europe. Davantage un deuxième arrière qu’un pur meneur. Son modèle est James Harden.

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Yakuba Ouattara

Gagner la confiance de Vincent Collet pour se retrouver en équipe de France à la Coupe du monde est un accomplissement. Né au Ghana. Il a fait ses armes sur un playground lyonnais avant de percer chez les espoirs de l’Elan Chalon. MVP du championnat espoirs et du trophée du Futur en 2013. Une année de transition à Denain avec Jean-Christophe Prat. Un superbe athlète, vainqueur deux fois du concours de dunks du All-Star Game LNB. Il en est à sa 8e saison à l’ASM en trois tronçons. Sa tentative de jouer en NBA a avorté et il s’est contenté d’une poignée de matches en G-League. Une expérience aussi au Betis Séville. Un 3&D qui peut débuter dans le cinq ou arriver en cours de toute et qui va être tout de suite à fond. Le capitaine de bord. Co-propriétaire d’un cheval de course.

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Terry Tarpey

Ses parents ont eu la bonne idée de lui faire faire, jeune, une pièce d’identité française ce qui lui permet de ne pas être considéré comme un naturalisé par la FIBA. Il dispose désormais d’une dérogation pour avoir également le même statut qu’un JFL alors que sa formation fut entièrement américaine. LA révélation de l’Euro 2022. Il a passé six ans au Mans, un club avec qui il a tissé de vrais liens et qu’a également fréquenté son père Terry II, lui-même franco-américain. Monaco a payé un buyout au MSB avec qui il avait encore un an de contrat. Il a le don de se démultiplier sur le terrain où il se fait remarquer par son énergie, son jump, sa défense implacable, son sens du collectif. Pas un shooteur. Il a connu plusieurs blessures qui ont perturbé son parcours. Il a fait de gros progrès en français au fil du temps. Sa sœur Kaitlyn a été élue Miss Connecticut.

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Jaron Blossomgame

Lui aussi a prolongé son séjour à Monaco après une saison convaincante. Une très bonne étique de travail conjuguée à des qualités athlétiques évidentes et un solide shoot extérieur. Cet ancien membre des Clemson Tigers a été choisi en 57e position par les San Antonio Spurs en 2017. Il a joué 27 matches de NBA avec les Cavaliers. C’est la G-League qui lui a servi de rampe de lancement avec un titre de champion de la ligue avec les Austin Spurs. Après une saison en Israël, il s’est imposé en Eurocup avec Ulm : 16,3 points (41,4% à trois-points) et 7,6 rebonds et une élection dans la première équipe All-Eurocup.

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Petr Cornelie

Il y a eu comme un déclic la deuxième saison à Pau. Au Mans, son club formateur, comme à Boulogne-Levallois et dans le Béarn la première année, Petr Cornelie manquait de dureté. Il s’est révolté contre lui-même et il en a récolté les fruits. Drafté en 2016 en 53e position par les Denver Nuggets, il a obtenu un two way contrat cinq ans plus tard qui l’a amené à comptabiliser 13 matches dans la ligue supérieure et à faire une bonne saison de G-League. Il a aussi décroché un strapontin en équipe de France et récolté une médaille d’argent aux JO de Tokyo. Est venu alors un contrat avec le Real Madrid et dans un effectif surchargé, il a fait souvent banquette et compilé 5,9 points et 3,2 rebonds pour 7,5 d’évaluation en Euroleague. Il a été champion d’Europe mais sans jouer les finales. Sa spécialité, c’est le shoot à trois points du haut de ses 2,11m. Sa sœur Jodie joue en ligue féminine.

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Mam Jaiteh

Après cinq années à l’étranger, voici le retour dans le basket français de Mouhammadou « Mam » Jaiteh et ce n’est plus le même. L’ancien joueur de Boulogne, Nanterre, Strasbourg et Limoges, a confirmé tous les espoirs placés en lui quand il fut élu MVP français de Pro B à l’âge de 19 ans ou encore médaillé de bronze avec les Bleus en 2015 deux ans plus tard. Le fait de ne pas être drafté fut pour lui une grosse désillusion et il a eu un temps la réputation d’être un joueur soft. Il est parti de Limoges par la petite porte. Avec des expériences dans des clubs variés, sa montée en puissance a été progressive et il a été couronnée par un trophée de MVP de l’Eurocup en 2022. 7,5 points et 4,5 en Euroleague avec la Virtus la saison dernière. Son absence de l’équipe de France ces dernières années s’explique surtout par la concurrence féroce au poste de pivot.

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Donta Hall

Il n’a pas activé sa clause de sortie, si bien que Donta Hall est toujours Monégasque. Un pivot aérien, spectaculaire, aux qualités athlétiques de première classe. Le complément idéal de Donatas Motiejunas. Il vient d'obtenir le statut Bosman via l’obtention d'un passeport d'Azerbaïdjan. 75,1% de réussite aux tirs sur les deux saisons en Euroleague. Ceci s’explique par la quantité de dunks réalisés. Monaco est sa première expérience en Europe. Seulement 22 matches en NBA pour deux ans en G-League. Son père est décédé d’une crise cardiaque à la fin de l’un de ses matchs de baseball et c’est à partir de là qu’il s’est mis à fond au basket. Originaire d’une petite ville de 3 000 habitants de l’Alabama.

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Le coach

Sasa Obradovic

Le Serbe a été vexé de ne pas être élu Coach de l’Année de Betclic Elite et… on peut le comprendre. Bien sûr, il a disposé du plus bel effectif jamais vu dans le championnat de France mais gérer de tels talents et de tels égos pour les emmener au titre de champion de France, à la victoire en Coupe de France, et à la 3e place de l’Euroleague réclame beaucoup de connaissances techniques et un doigté humain de haut niveau. Il était venu une première fois à Monaco avant de faire un intermède dans son club de l’Etoile Rouge. Malgré un contrat encore valable pour deux ans, on l’a annoncé un moment sortant, mais il est toujours là. Ancien joueur de Limoges et champion du monde avec la Yougoslavie en 1998.

Photo : Sasa Obradovic (Hervé Bellenger/LNB)

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Photo d'ouverture : Kemba Walker © AS Monaco

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