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Rediff – Mi-temps avec… Dante Cunningham : « J’adorerais retourner en cours et être mécano diplômé »

À 34 ans, Dante Cunningham a posé cette saison ses valises au Mans après 10 années passées sur les parquets NBA. Rôle au MSB, adaptation au jeu européen et vocation de fermier-mécano, l’ailier s’est confié à Basket Europe au travers de notre rubrique « mi-temps avec ». Durant l’été, la rédaction de

À 34 ans, Dante Cunningham a posé cette saison ses valises au Mans après 10 années passées sur les parquets NBA. Rôle au MSB, adaptation au jeu européen et vocation de fermier-mécano, l’ailier s’est confié à Basket Europe au travers de notre rubrique « mi-temps avec ».

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1QT – Dans le rétroviseur
« Je savais évidemment comment jouer au basket, mais être un pro, c’est une autre histoire »

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Honnêtement, il n’y en a plus d’une, c’est toute ma famille. Que ce soit ma mère, mon père, ma sœur, tout le monde a joué un rôle important. Mon père était dans l’armée, c’est de là que me vient ma discipline. Il nous a entraînés mes sœurs et moi. Je dois tout à ma famille. »

Quel a été le coach le plus important pour vous ?
« Lorsque je suis arrivé à l’université de Villanova, Jay Wright m’a fait aller au bout de moi-même pour savoir ce que j’avais dans le ventre. Il m’a laissé jouer pour que je polisse mon jeu et m’a poussé à tout donner ou tout laisser tomber. »

Les joueurs qui vous ont rendu meilleur ?
« Mes deux coéquipiers préférés sont Joel Przybilla et Juwan Howard. C’étaient des pros incroyables qui ont joué longtemps en NBA (13 et 19 ans). J’ai joué avec eux à Portland, ma première équipe. J’avais la chance d’avoir ces gars pour me montrer comme être un pro par-dessus tout. Je savais évidemment comment jouer au basket mais être un pro, c’est une autre histoire. »

Le plus grand coup de gueule que vous avez vécu ?
« (Rires) Y en a des tonnes. Une fois, Coach Wright n’était pas content car quelqu’un avait réussi à me prendre un rebond offensif. Il est resté calme et m’a dit : « Dante ! Viens voir ! » Quand je suis arrivé à deux mètres de lui, il est devenu tout rouge et a commencé à me hurler : « Espèce de f*otte ! » J’étais paralysé et j’avais l’impression qu’il était juste sous mon nez. »

Le match le plus mémorable que vous avez joué ?
« Ça doit être le match 7 contre Los Angeles (NDLR : Memphis a perdu 4-3 contre les Clippers au premier tour des playoffs en 2012). On a perdu d’un rien mais c’était une série très disputée dont personne ne connaissait l’issue. Ça c’est vraiment joué jusqu’à la toute fin. »

Vous vous souvenez d’une troisième mi-temps en particulier ?
« Pas vraiment, rien d’exceptionnel. J’essaye juste de rester loin des tarés (sourire). »

Pourquoi portez-vous le numéro 33 ?
« C’est en référence à Patrick Ewing. C’est une légende de Georgetown et il jouait à 20 minutes de chez moi. J’allais faire leurs camps de basket. C’était génial de voir quelqu’un d’accessible jouer là où tu voulais être et te donner l’envie de l’imiter. »

Vous nous racontez la fois où vous avez failli jouer pour la Grande-Bretagne ?
« Quand j’étais à l’université, on m’a dit que j’étais éligible à la binationalité. Mais ça ne s’est jamais fait. » (NDLR : l’ascendance britannique de Dante Cunningham n’a jamais pu être prouvée)

Dante Cunningham (Le Mans) tente de contrer Rasheed Sulaimon (Bourg) (c) Jacques Cormarèche

2QT – Au révélateur
« En France, le jeu est beaucoup plus physique. On permet bien plus de contact qu’ailleurs dans le monde […] Maintenant, je dois penser offensivement et si tu fais ça, tu ne peux pas jouer au basket. »

Quel bilan dressez-vous de votre saison d’un point de vue collectif et individuel ?
« Excellent. On s’en sort bien mais les blessures nous ont beaucoup handicapés. On essaye de finir la saison aussi bien que possible. D’un point de vue perso, je continue ma courbe de progression. Ça a pris du temps. Je comprends mieux notre attaque et le jeu européen. Je le comprends de mieux en mieux et j’adore ça ! »

Quelles étaient les choses les plus dures à comprendre ?
« Le jeu est beaucoup plus physique. On permet bien plus de contact qu’ailleurs dans le monde. En attaque, il y a mon swing dribble. Ça passe aux Etats-Unis et c’était gravé dans mon jeu. Le retirer a été très compliqué. Maintenant, je dois penser offensivement et si tu fais ça tu ne peux pas jouer au basket. »

Qui est le plus gros bosseur de l’équipe ?
« On en a un paquet. Des gars qui sont là deux heures avant tout le monde. Je dirais D.J. (Darius Johnson-Odom) puis Scott (Bamforth). »

Qui est le plus drôle ?
« (Immédiatement) Le blagueur c’est Matt (Gauzin) ! C’est une pile électrique et c’est dur de le voir de mauvaise humeur. C’est comme un petit frère qu’on aime bien embêter. »

Qui est le plus mauvais perdant ?
« Je dirais que TaShawn (Thomas) déteste perdre. Il va trouver un moyen de te le faire savoir. »

Quel est l’adversaire le plus coriace que vous avez affronté en Betclic Elite ?
« Tu vois, je me souviens très bien des visages mais pas moyen de me souvenir des noms des joueurs ou des équipes. Qu’ils ne le prennent pas mal, c’est juste que je ne les connais pas. Par exemple, on partait jouer Orléans et j’ai demandé mais c’est qui ce type ? (Rires) »

(c) FIBA

3QT – Dans le viseur
« J’adorerais retourner en cours et être mécano diplômé. Parce que je suis certifié sur YouTube mais bon, voilà quoi… »

Comment voyez-vous votre avenir avec Le Mans ?
« Honnêtement, j’ai signé pour un an et le coach m’a détaillé sa vision et son projet pour moi. Je me vois bien au Mans, à aider les petits jeunes et transformer Le Mans en place forte du championnat. »

À quel âge vous verriez-vous prendre votre retraite sportive ?
« Ce que je veux vraiment, c’est être chez moi avec mon fils lorsqu’il commencera à s’entraîner ou aller en cours. Là, il a 5 ans mais dans deux ou trois ans… Je ne veux pas jouer dix ans de plus et ne pas le voir grandir. »

Vous pourriez me donner le cinq majeur de votre carrière ?
« Alors on commence avec moi, c’est sûr ! Puis Anthony Davis, Brandon Roy, Demar DeRozan et… Jrue Holiday. »

Le joueur perdu de vue que vous aimeriez revoir ?
« Joel Przybilla ! Il m’a dit : « Dès que j’ai fini, j’éteins mon téléphone, je change de numéro et je ne réponds pas aux mails. Je vais m’acheter un bout de terre où personne ne me connaîtra. » C’est ce qu’il a fait ! Je ne sais pas où il est là ! »

Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
« Je serais dans un domaine qui touche aux voitures. J’adorerais retourner en cours et être mécano diplômé. Parce que je suis certifié sur YouTube, mais bon voilà quoi… »

Pouvez-vous nous parler de votre ferme aux Etats-Unis ?
« Alors oui, je dirige une vraie ferme maintenant. J’ai 13 chevaux, 3 chèvres, 2 cochons, 15 vaches et un cheval perso. Elle est d’ailleurs enceinte en ce moment et doit mettre à bas ce mois-ci. Je suis triste de rater ça. »

4QT – Le quiz… au buzzer !
« Je porte le même numéro que Nicolas Batum ? C’est marrant parce que j’ai joué avec lui lors de ma première année pro du côté de Portland. »

Tous les joueurs ont droit à un quiz personnalisé sur leur carrière. Ils ont en principe 10 secondes pour répondre à chaque question.

Lequel de vos coéquipiers a joué en Hongrie, Pologne, Turquie, Italie et Russie ?
« C’est DJ ? »
Mauvaise réponse : Il s’agit de Brynton Lemar

Qui est votre plus jeune coéquipier ?
« Ça doit être Hugo ! »
Bonne réponse : Hugo Mienandi, né en 2003, n’a que 19 ans

Qui est le joueur le plus vieux de l’effectif ?
« Mmmh… Moi ? »
Bonne réponse : Du haut de ses 35 ans (le 22 avril), Dante Cunningham est le joueur le plus âgé du MSB.

Quel est votre record de points en carrière ?
« 21 points ? »
Mauvaise réponse : Il a signé son record en carrière de 25 points le 2 janvier 2020 face aux Zhejiang Lions en ligue chinoise.

Quel est le joueur français connu qui portait votre numéro au Mans ?
« Nicolas Batum ? C’est marrant parce que j’ai joué avec lui lors de ma première année pro à Portland. »
Bonne réponse : Nicolas Batum a porté le numéro 33 pendant ses trois saisons au Mans

Quel était le précédent club de votre coach ?
« Ah… Il en parle tout le temps en plus… Juste, je n’arrive pas à me souvenir des noms. »
Pas de réponse : Avant de coacher Le Mans en 2019, Elric Delord a été assistant coach à l’ASVEL pendant 7 saisons.

Pouvez-vous me donner l’un des maillots retirés au plafond d’Antarès ?
« Non, désolé. »
Pas de réponse : Il y a six maillots au plafond du MSB ; (13) João Paulo Batista, (14) Jd Jackson, (7) Alain Koffi, (7) Keith Jennings, (11) Shawnta Rogers, (17) Pape-Philippe Amagou.

Savez-vous ce qu’il s’est passé le 15 avril 1993 ?
« Non, toujours pas. »
Pas de réponse : Il s’agit de la seule victoire d’un club français (Limoges) en C1.

Pouvez vous me dire, à 100 000 près, combien de personnes jouent au basket en France ?
« Mmmh… Je dirais 375 000 ? »
Mauvaise réponse : En 2019, il y avait 668 367 licenciés en France.

SCORE : 3/10

LE TABLEAU RÉCAPITULATIF DES SCORES – SAISON 2021-2022
1. Hugo Robineau (8/10) et Jessie Begarin (8/10)
2. Amara Sy (7/10), Alex Chassang (7/10), Youssou Ndoye (7/10) et Héléna Ciak (7/10)
3. Gérald Ayayi (6/10)
4. Dante Cunningham (3/10)

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[armelse]

1QT – Dans le rétroviseur
«Je savais évidemment comment jouer au basket, mais être un pro, c’est une autre histoire »

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Honnêtement, il n’y en a plus d’une, c’est toute ma famille. Que ce soit ma mère, mon père, ma sœur, tout le monde a joué un rôle important. Mon père était dans l’armée, c’est de là que me vient ma discipline. Il nous a entraînés mes sœurs et moi. Je dois tout à ma famille. »

Quel a été le coach le plus important pour vous ?
« Lorsque je suis arrivé à l’université de Villanova, Jay Wright m’a fait aller au bout de moi-même pour savoir ce que j’avais dans le ventre. Il m’a laissé jouer pour que je polisse mon jeu et m’a poussé à tout donner ou tout laisser tomber. »

Les joueurs qui vous ont rendu meilleur ?
« Mes deux coéquipiers préférés sont mes mentors en NBA…

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Photo : Dante Cunningham (Jacques Cormarèche)

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