Alors que le Bayern Munich commence à croire en ses chances de qualification pour les playoffs d’Euroleague à neuf journées de la fin de la saison régulière (7e avec 11 victoires et 9 défaites), un joueur est particulièrement en forme. Il s’agit de l’Américain Derrick Williams (2,03m, 28 ans).
Indésirable en NBA depuis 2017, il a tenté sa chance en Chine avant de revenir forcer son destin aux Etats-Unis en signant un contrat de dix jours avec les Los Angeles Lakers. Non prolongé, l’ancien joueur des Minnesota Timberwolves s’est finalement tourné vers l’Europe et l’Euroleague. « Un pas en avant » selon ses dires à son arrivée en Allemagne. Jamais passé par le Vieux Continent, le Californien s’est engagé en début de saison avec le Bayern Munich pour tout l’exercice 2017/18. Un peu de stabilité pour montrer qu’avoir été sélectionné en deuxième position de la Draft 2011 n’était pas un hasard.
Décrié pour son inconstance Outre-Atlantique, l’ancien pensionnaire de l’université d’Arizona est en train de prouver semaine après semaine que le club bavarois a bien fait de parier sur lui. Capable de coup d’éclat comme ses 27 points (35 d’évaluation) face au Zalgiris Kaunas mi-décembre, cet ailier fort très aérien montre surtout que c’est la continuité qu’il est bel et bien présent. Remplaçant de luxe dans la rotation de Dejan Radonjic mais avec temps de jeu de titulaire (un peu plus de 26 minutes), l’ancien des Knicks s’est très vite rendu indispensable. En 20 matchs, il a prouvé qu’il est capable de tirer son épingle du jeu dans un basket très réfléchi où les déplacements sans ballon et les systèmes de jeu sont mis en avant, tout en profitant de ses qualités athlétiques pour régaler les fans européens. En Euroleague, l’ancien du Midi Heat tourne en moyenne à 14,3 points (53% à deux points et 41% à trois points) et 4,3 rebonds pour une évaluation de 15,8 dans la compétition qui est considérée comme la meilleure derrière la NBA.
Avec de tels chiffres, il ne serait pas étonnant de voir Derrick Williams être rappelé par une écurie NBA, mais ne serait-il pas plus judicieux pour lui de rester en Europe et de rejoindre un vrai concurrent au titre suprême l’an prochain ?